L’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE) a organisé, le jeudi 11 avril 2024, dans ses locaux à Ouagadougou, une rencontre avec la Direction Générale de la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL). Les échanges de cette rencontre étaient exclusivement consacrés à la situation de la période de pointe que traverse actuellement notre pays.

La rencontre entre l’ARSE et la SONABEL avait pour objectif d’échanger sur les difficultés de la période de pointe et les solutions envisagées pour faire face à la situation. Elle s’inscrit, en droite ligne des missions et attributions de l’ARSE qui sont d’assurer la régulation, le contrôle et le suivi des activités des exploitants et des opérateurs du secteur de l’énergie. « Notre pays est confronté aux difficultés inhérentes à l’insuffisance de l’offre énergétique en raison de la forte chaleur qui caractérise la période de pointe. Cette période interpelle les différents acteurs et préoccupe l’ARSE qui a voulu, à travers cette rencontre, échanger avec la SONABEL sur les difficultés et les solutions envisagées » a expliqué, le Président de l’ARSE, M. Jean-Baptiste KY.

L’initiative de l’ARSE a été saisie par le Directeur Général (DG) de la SONABEL, M. Souleymane OUEDRAOGO pour présenter la situation du parc national de production d’électricité et des concours extérieurs. Il a rappelé que l’offre énergétique de la SONABEL provient des sources internes dont les centrales thermiques, solaires photovoltaïques et hydroélectriques ainsi que des sources externes relevant des importations avec le Ghana et la Côte d’Ivoire. Ces différentes sources d’approvisionnement ne permettent pas de couvrir les besoins de l’économie nationale qui s’accroissent surtout en période de pointe. « Nous sommes en difficulté parce que le parc national n’est pas à la hauteur des besoins de notre économie. Nous sommes en difficulté parce que l’extérieur qui devait contribuer à soutenir le parc national pour qu’il soit à la hauteur de notre économie n’arrive pas à combler le gap », a déclaré le DG de la SONABEL qui a évoqué également la vétusté du parc de production.

Face à la situation de l’insuffisance de l’offre énergétique, des démarches sont entreprises selon M. OUEDRAOGO, pour accroitre l’offre des interconnexions avec la Côte d’Ivoire et le Ghana et augmenter les quantités d’énergie importées. « Mais ces deux pays éprouvent eux-mêmes à l’interne, des difficultés pour satisfaire leur propre demande en raison d’une pénurie du gaz au Ghana et d’une panne d’un groupe de 160 MW dans la centrale thermique de Azito, en Côte d’Ivoire. Il y a un déficit de l’ordre de 150 MW du côté du Ghana et d’environ 50 MW du côté de la Côte d’Ivoire » a-t-il dévoilé.

En perspectives, des actions sont entreprises par la « Nationale de l’électricité » comme le renforcement de la production interne à travers la réparation en urgences de groupes de production thermique qui étaient en panne et l’accélération de certains projets solaires en phase de finalisation.

L’ARSE a encouragé la SONABEL à multiplier les actions et initiatives afin de réduire les délestages actuels d’électricité vécus difficilement par les consommateurs. Elle a également fait des propositions conformément à ses missions pour contribuer à relever le défi de l’offre énergétique dans notre pays.

DDC/ARSE